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Hommage à Théo

29 juillet 2002 - 28 octobre 2011



Théo, tu étais un véritable shar-pei, non seulement par ton poil piquant, mais aussi par ton intelligence, ta fierté, ton obstination. Parfois, face à ta détermination, c’est l’exaspération qui nous gagnait. On s’est souvent demandé si tu n’étais pas un humain dans une peau de chien !

Garde du corps efficace de ta maîtresse, tu savais être dissuasif sans jamais être agressif. Toujours sûr de toi, d’un calme olympien, peu de chiens osaient remettre en cause ton autorité naturelle. D’ailleurs, les chiots avaient l'habitude de se blottir contre toi.

Tu n’aimais pas l’herbe et encore moins l’eau. Souvent, tu refusais de sortir tant qu’il pleuvait. Un véritable chien des villes. En forêt, tu savais retrouver un chemin au milieu du sous-bois, surtout si c’était celui du retour, car les promenades n’étaient pas ce qui te plaisait le plus. Ton confort était plus important. La tête sur un coussin ou un jouet, aux emplacements stratégiques, voilà ce qui importait. Pour les obtenir, tu faisais preuve de ruse, car jamais tu ne cherchais à obtenir quoi que ce soit par la force.

Tu réagissais vivement en présence d’un chat, toujours prêt pour une bonne course-poursuite. Ta vitesse et ton agilité nous surprenaient constamment.

Avec toi, on a essayé l’agility (mais tu préférais rester perché sur le cône ou la passerelle pour observer les alentours, ou te rouler dans le tunnel), l’obéissance (mais tu devenais subitement sourd et te donnais en spectacle) et les expositions de beauté. C’est en exposition que tu as le plus brillé, ça demandait moins d’effort et c’était si naturel pour toi ! Tu es rapidement devenu champion de France, malgré la jalousie irrationnelle de certains. Qu’importe, ce titre était fait pour toi !

Tu étais si gourmand que tu avais pris l’habitude de quémander avec un air malheureux, digne de l’Actors Studio, qui nous amusait. C’est injuste qu’un petit bout d’os ait eu raison de toi alors que tu avais supporté tant d’épreuves sans broncher. Tu aurais pu nous accompagner encore un bout de chemin.

Théo, tu nous as énormément appris. Tu étais le pilier de la meute, la référence. Tu laisses un grand vide derrière toi. Mais tu as véritablement rempli notre vie.