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La maladie inflammatoire chronique des intestins

Après ses injections de vitamines B12 (voir la rubrique colite), les selles de Théo sont redevenues normales. Pourtant, au bout de quelques semaines, les diarrhées recommencent. Sur avis vétérinaire, on donne régulièrement du smecta mais rien n'y fait. Une nouvelle injection de vitamines B12 est effectuée, mais les résultats ne sont pas concluants. Il faut donc chercher encore plus loin.

Théo fait désormais des selles constamment liquides et nous réveille parfois la nuit pour sortir se soulager. Malgré cela il n'est pas particulièrement fatigué, ne perd pas de poids et a toujours bon appétit. On refait un test pour vérifier le niveau de vitamines B12. Cette fois-ci le taux est si bas qu'il n'est même pas décelé par le laboratoire d'analyse. Le vétérinaire soupçonne alors des infiltrations et par là même une maladie chronique inflammatoire des intestins (MICI). Les humains souffrent aussi de ce genre de maladie, dont on ne connaît pas vraiment l'origine. Il s'agirait d'une anomalie de la réponse immunitaire de l'intestin qui se traduit par une infiltration de cellules inflammatoires dans sa muqueuse, provoquant l'épaississement de cette paroi et rendant plus difficile l'assimilation des divers nutriments.

Afin d'être plus sûr de ce diagnostic, on procède à une échographie. Celle-ci révèlera effectivement des infiltrations lymphoplasmocytaire et des épaississements de la sous-muqueuse dans l'intestin grêle et l'estomac. Le vétérinaire prescrit des corticoïdes comme anti-inflammatoire. Au bout d'une semaine, il n'y a pas d'amélioration notable. La dose est donc légèrement augmentée. Les effets indésirables de la cortisone : une plus grande soif et donc une production d'urine plus importante. Sans compter que le museau se dégonfle un peu. Parallèlement, on continue les injections de vitamines B12 (une injection par semaine pendant 4 semaines).

Lors de l'échographie, plusieurs organes ont été vérifiés. Ainsi, chez Théo les reins sont normaux, idem pour le pancréas, la rate, le foie, la prostate, les glandes surrénales, la vessie et les testicules (on ne peut pas avoir des problèmes partout !).

Selon différents vétérinaires, les maladies inflammatoires chroniques des intestins ne seraient pas héréditaires, cependant il pourrait y avoir une prédisposition familiale. En tout cas il y aurait une prédisposition raciale.

On vous tient évidemment au courant des résultats du traitement.

(Décembre 2007)



A ce jour, le traitement marche très bien. La dose de methyl-prednisolone a été réduite et tout est en ordre pour l'instant. Les selles sont normales et Théo est en grande forme. Il a perdu un peu de museau. Depuis qu'on est passé aux croquettes hypoallergéniques, aucune diarrhée n'est à signaler (pourtant il mange d'autres choses à côté). On se pose donc la question : s'agit-il d'une intolérance alimentaire ou d'une MICI ? Selon le vétérinaire, une biopsie ne donnerait pas forcément plus d'information. On attend donc de voir les effets du traitement sur un plus long terme. On ne manquera pas de faire un autre bulletin de santé.

En attendant, voici un lien intéressant (en anglais) sur la maladie inflammatoire chronique des intestins chez le chien : Canine Inflammatory Bowel Disease

(Janvier 2008)



Après avoir progressivement diminué la dose de methyl-prednisolone, tout allait pour le mieux. Théo prenait un comprimé un jour sur deux et il était envisagé d'arrêter le traitement. A peine deux jours avant l'arrêt du traitement, les selles redeviennent liquides. On reprend, sur avis vétérinaire, la dose d'un comprimé par jour pendant deux semaines. Très bons résultats. On diminue donc la dose par la suite. Actuellement il prend un demi-comprimé par jour et tout se passe bien. La suite au prochain numéro !

(Mars 2008)



Les maladies inflammatoires de l'intestin sont des maladies très frustrantes. alors que l'on croit que tout est réglé, tout se dérègle ! Théo peut prendre une dose quotidienne de methyl-prednisolone minimale (2 mg) et avoir des selles normales durant des semaines, puis, parfois, sans que l'on arrive à déterminer quelle en est la cause, les selles deviennent molles ou pratiquement liquides. Une légère augmentation du dosage du médicament donne en général de bons résultats, les selles redeviennent rapidement plus consistantes, on peut alors diminuer à nouveau la dose au bout d'une à deux semaines. Il est connu que les corticoïdes doivent être administrés le moins longtemps à des doses les plus faibles possible. Dans le cas de Théo, la dose n'a jamais dépassé 8 mg par jour. Elle s'est située en général entre 2 et 4 mg par jour, ce qui est très faible pour un chien de son poids. En ce moment, il prend 4 mg par jour. On module le dosage en fonction de l'aspect des selles. Il prend ce traitement depuis décembre 2007 et le vétérinaire ne souhaite pas le stopper de suite. Il est envisagé de procéder à une nouvelle injection de vitamine B12 afin d'éviter toute carence de ce côté-là. Quoi qu'il en soit, Théo est en forme, a bon appétit. Il a perdu du museau. Il pèse 25 kg, ce qui correspond à son poids normal (entre 24 et 26 kg).

(Avril 2008)



Théo est revenu à une dose minime de methyl-prednisolone (2mg) par jour. Ses selles sont nickel. Soupçonnant toujours une intolérance alimentaire, on est récemment passé à une nourriture différente, une sorte de compromis entre nourriture naturelle sous forme industrielle. Une nourriture équilibrée compressée, d'une composition différente des croquettes. On pourra vérifier d'ici quelques semaines si on peut diminuer encore davantage le traitement.

(Août 2008)



Effectivement, le traitement a pu être rapidement diminué ! Aucun problème intestinal lors du changement de nourriture qui a pourtant été fait sans transition. Théo reprend lentement son museau. On est tout d'abord passé à 1/2 comprimé (2 mg) d'oro-medrol tous les deux jours pendant un mois et désormais on passe à 1/2 comprimé deux fois par semaine. La piste de l'intolérance alimentaire se précise (probablement à un additif des croquettes). Cela fait plusieurs mois maintenant que Théo n'a pas eu de diarrhée. Yes !!

(Octobre 2008)



Théo en juin 2009

Jusqu'à la fin de l'année 2008, tout était pour le mieux. Les selles étaient normales et on a progressivement diminué les corticoïdes jusqu'à la dose de 2 mg tous les 15 jours. Au vu de cette dose minime, on a décidé d'arrêter l'oro-medrol pour voir si Théo pouvait s'en passer. Deux semaines plus tard les diarrhées réapparaissaient. On a donc repris l'oro-medrol, en premier lieu 2 mg tous les deux jours, pour rapidement en venir à 2 mg par jour. Il a fallu parfois s'aider d'anti-diarrhéiques sur de courtes périodes. Une fois le retour à la normale obtenu, on a diminué progressivement l'oro-medrol. Aujourd'hui, la dose est de 2 mg (1/2 comprimé) deux fois par semaine. Pour l'instant nous restons à ce dosage car parfois les selles ont l'aspect de bouse pendant quelques jours avant de reprendre une meilleure consistance. On n'obtient pas la même continuité de selles normales qu'on avait fin 2008 mais il n'y a pas à se plaindre. Théo est en forme et a pris du poids, 27 kg à la dernière pesée !

(juin 2009)



Théo en septembre 2009

En juillet, Théo ne faisant pas toujours des crottes bien moulées, nous sommes allés voir le véto pour lui demander si des injections de vitamine B12 n'amélioreraient pas les choses. Il a fait 3 injections sur une durée d'un mois et demi. Il a aussi donné de la Salazopyrine (1 cp matin et soir). Au bout d'une semaine il y avait une nette amélioration. Il y a eu une longue période de selles bien moulées dans l'ensemble. On n'a pas changé la dose de cortisone, toujours 2 mg 2 fois par semaine. Ces dernières semaines des bouses réapparaissent occasionnellement. Cela fait près de deux ans maintenant que je note quotidiennement l'aspect des selles de Théo. Je pense que c'est important pour savoir où on en est. Lors de sa visite pour ses vaccins hier, le vétérinaire a fait une nouvelle injection de vitamine B12 et a conseillé de passer à 1/2 cp d'oro-médrol tous les deux jours pour tenter de retrouver une continuité de selles normales. Théo pèse 26,2 kg et a toujours la forme.

(novembre 2009)



Théo en février 2009

Depuis le début de l'année, les diarrhées reviennent de plus belle. Théo a souvent besoin de sortir la nuit. Comme la situation ne s'améliore pas, on procède à des injections de vitamine B12. La première est miraculeuse car dès le lendemain, les selles redeviennent normales. Au bout de quelques jours, elles se ramollissent à nouveau. Les autres injections auront de moins en moins d'effet. Sur les conseils du vétérinaire, on augmente drastiquement la dose de corticoïdes et on ajoute de la salazopyrine. Avec trois comprimés d'oro-medrol par jour (soit 12 mg), la consistance des selles redevient normale rapidement. L'état étant stabilisé depuis quelques semaines, on recommence à diminuer très progressivement les corticoïdes.

(mars 2010)



Théo en novembre 2010

On était redescendu à un comprimé de methyl-prednisolone tous les deux jours. Théo a perdu du poids par rapport à cet été (il était à 27kg !) et a retrouvé son poids de forme (24,6kg). Même si les selles étaient souvent mieux moulées le matin que l'après-midi, globalement ça allait bien. Puis au mois de novembre, une période de diarrhées survient. A chaque fois, lors des crises de diarrhées précédentes, on augmentait la dose de corticoïdes mais on avait le sentiment que, qu'on l'augmente ou pas, l'épisode diarrhéique passait au bout d'une semaine ou dix jours. On décide donc de se caler à un comprimé par jour et de voir venir. On a eu droit à de nombreux réveils nocturnes ! Pendant ce temps, le vétérinaire a diagnostiqué une dent cassée et infectée. On a donc attendu l'extraction de la mauvaise dent car cette infection pouvait être à l'origine ou au moins favoriser les diarrhées du moment. Deux jours après l'extraction, plus de réveil nocturne et des selles plus consistantes (sans être non plus tip top). Le vétérinaire a prescrit de la salazopyrine à donner après son traitement post-opératoire, et on reste à la même dose d'oro-médrol (4mg/jour).

(décembre 2010)



Théo en juin 2011

L'état des selles de Théo a du mal a se stabiliser. On décide avec le vétérinaire de procéder à une nouvelle échographie abdominale en janvier. Rien de très nouveau mais de nouvelles pistes sont avancées. Afin de les confirmer il faut faire des biopsies intestinales. On espère que cet examen donnera enfin une réponse claire sur l'origine de ses diarrhées afin de trouver le traitement adéquat (voir résultat de la biopsie). Même si on est heureux que rien de grave n'ait été trouvé, on est déçu... que rien n'ait été trouvé ! Nous ne sommes pas plus avancés. Le seul indice qui se précise : quand Théo subit une intervention, des antibiotiques lui sont prescrits, et lorsqu'il est sous traitement antibiotique, ses selles sont davantage moulées. On soupçonne une prolifiération bactérienne. Le véto en perd son latin car c'est comme si Théo avait changé de maladie en cours de route ! On va consulter un gastro-entérologue pour chien. Il nous confirme que tous les examens utiles ont été effectués et qu'on ne peut faire mieux. Si Théo répond bien au traitement antibiotique, on peut continuer à lui en donner à long terme. Il s'agirait alors d'une "entéropathie répondant aux traitements antibiotiques". Les corticoïdes ne sont plus d'aucune utilité, ils sont donc progressivement diminué avant d'être supprimés. Afin de booster son système immunitaire et aider à lutter contre l'inflammation chronique, Théo fait une cure de HyVitality, comme préconisé dans l'article de Linda Tintle (cf. article santé).

(juillet 2011)



Théo en septembre 2011

Théo nous a quitté le 28 octobre 2011. Il avait ingéré un bout d'os qui lui a perforé les intestins. Ses diarrhées chroniques ne sont donc pas liées à son décès.
Ces derniers mois, les antibiotiques n'étaient plus aussi efficaces qu'au début. Mais Théo se portait bien. On a demandé une autopsie pour connaître les causes du décès et avoir des infos sur ce qui était à l'origine des diarrhées chroniques. Mais à part la cause de la mort (péritonite due à une perforation de l'intestin), rien n'a été décelé dans ses intestins. Cette maladie reste assez mystérieuse pour le moment. Peut-être que la médecine vétérinaire en saura plus dans les prochaines années. On a bien conscience que d'autres chiens ont le même problème. On espère que ce suivi vous a été, ou vous sera, utile. N'hésitez pas à nous communiquer vos infos. Prenez soin de vos compagnons.

(novembre 2011)

Voir aussi :

Maladie inflammatoire chronique des intestins

La cortisone et le shar-pei

Les échographies abdominales de Théo

La biopsie intestinale de Théo